La clause d'insertion permet aux personnes embauchées d’acquérir une expérience professionnelle voire une formation. Elle est un levier vers l’emploi « classique » pour les personnes qui
en sont les plus éloignées (allocataires des minima sociaux de type RSA, allocation de solidarité spécifique ou allocation d’insertion, jeunes ayant un faible niveau de qualification,
etc.).
Elle peut aussi directement favoriser l’accès à l’emploi en permettant de rapprocher localement offre et demande dans un secteur d’activité donné. Notamment dans le cas des secteurs d'activité en tension. Certaines entreprises profitent ainsi de la mise en œuvre des clauses sociales pour répondre à leurs besoins en recrutement.
Les clauses sociales sont un outil majeur de renforcement de l'IAE. Par effet de levier, elles permettent aux collectivités locales de développer, structurer et renforcer le réseau local de Structures d'Insertion par l'Activité Economique (SIAE). En effet, l'accès aux marchés publics pour les SIAE, qu'il se fasse de manière directe ou indirecte (voir ici), leur permet de : se professionnaliser (relations commerciales, organisation...), diversifier leurs ressources et clientèle, améliorer la qualité des parcours des salariés en insertion (formations, acquisition de compétences socioprofessionnelles), et nouer des partenariats avec des entreprises classiques.
Les SIAE locales, ainsi renforcées, sont alors mécaniquement moins dépendantes aux aides directes qu'elles perçoivent des collectivités et administrations locales. De plus, ce "coup de pouce" se
fait sans coûts supplémentaires pour la collectivité puisque il est une condition d’exécution, voire d'attribution, du marché pour les entreprises
attributaires.
Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus (insertion économique et professionnelle du public, acquisition de compétences et savoirs-être, sortie du public des dispositifs d'aides et allocations,
développement et structuration du réseau des structures d'insertion...), le dispositif des clauses d'insertion participe au développement économique local.
L'engagement des entreprises pour l'insertion sociale et professionnelle se traduit, en règle générale, par une implication au-delà des contraintes initiales (heures d'insertion) imposées par les donneurs d'ordre. Les entreprises ont pu percevoir le triple intérêt de ce dispositif :
Par l’intermédiaire des structures d'insertion, prescripteurs de l'emploi ou relais territoriaux de la clause d'insertion, le public concerné bénéficie d'un encadrement spécialisé et
adapté.
Certains métiers, pour diverses raisons, manquent de main d’œuvre, qualifiée ou non. Les clauses d'insertion peuvent être le moyen pour certains secteurs d'activité de former et recruter du
personnel issu de ce vivier.
Au-delà de l'obligation légale, l'entreprise peut souhaiter aller plus loin dans la démarche d'insertion des personnes éloignées de l'emploi. Cela peut se traduire par un dépassement du nombre d'heures d'insertion prévues par le marché, par une embauche durable, le recours à des SIAE "hors marchés publics"...Cet engagement peut ensuite faire l'objet d'une communication auprès du grand public afin de valoriser l'image de l'entreprise.
Le dispositif des clauses d'insertion s'inscrit parfaitement dans la logique de Responsabilité Sociale de l'Entreprise (RSE). La RSE représente la contribution des acteurs privés aux objectifs du développement durable (développement économique, social et environnemental soutenable). La RSE se traduit notamment par l'application d'une politique d'achats responsables au sein de l'entreprise. Politique pouvant alors inclure une clause d'insertion.
Article de chefdentreprise.com sur l'impact d'une politique RSE sur le CA d'une entreprise